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Adolphe Yao, le chef d’orchestre des cérémonies d’IVOSEP

C’est d’une voix posée, avec un ton calme, respectueux, solennel et un langage châtié que le Maitre de cérémonie en chef d’IVOSEP, Adolphe Kouadjo Yao, dirige les cérémonies de levée de corps et les veillées mortuaires de cette entreprise qu’il connait depuis sa tendre enfance. Quoi de plus normal, car très jeune déjà, il accompagnait, sur son lieu de travail, son père, le retraité François Yao Kouadjo qui a travaillé au sein de cette grande structure de pompes funèbres, de 1967 à 2002.

C’est donc naturellement qu’il a suivi les traces de son géniteur et de trois de ses grands-frères en intégrant officiellement Ivoire Sépulture en 1997, à Daloa, Issia, puis Vavoua pour y exercer les fonctions de commercial dans la vente des cercueils et de thanatopracteur. « J’étais à Vavoua en 2002 lorsque la guerre a éclaté en Côte d’Ivoire et j’ai dû fuir cette ville pour échapper aux combats. Par la force des choses, je me suis retrouvé au chômage technique de 2002 à 2003 avant d’être réintégré. Lorsque IVOSEP a fermé ses portes à Vavoua, j’ai été affecté à Abidjan », explique-t-il.

Dans la capitale ivoirienne, Adolphe Yao Kouadjo a, volontiers, accepté le poste de porteur puis de gardien à la guérite de l’entreprise d’où il a été remarqué pour sa courtoisie légendaire, par les familles et par ses supérieurs, surtout lorsqu’il répondait au standard téléphonique. « La Directrice générale de l’époque, a alors demandé que je vienne seconder celui qui dirigeait le service de maitrise de cérémonie et de protocole, Mama Zazou, que nous appelons affectueusement ‘’Tonton Marcos’’. C’est auprès de lui que j’ai appris à être un bon Maitre de cérémonie et un bon protocole avant de lui succéder lorsqu’il a pris sa retraite en janvier 2013 », fait savoir Adolphe.

Les journées d’Adolphe sont bien rythmées. Après avoir pris, la veille, le pouls du programme du lendemain, il vérifie, dès son arrivée chaque matin au bureau à 7h45, le programme du jour des cérémonies de levée de corps et de veillées funéraires. Ses collaborateurs qu’il a formés, tous revêtus d’un costume, d’une cravate bleu marine et d’une chemise bleue claire estampillés IVOSEP sont répartis selon les différentes salles : le Préau, la Salle A, la Salle B tandis qu’Adolphe se charge de gérer les cérémonies de la prestigieuse Salle Félix Houphouët-Boigny. « Il y a 30 mn entre les différentes cérémonies et cela nous donne le temps, dès que les familles libèrent les salles, de les remettre en état, et de vérifier le matériel pour la cérémonie suivante ». Vendredi et samedi sont généralement des jours de grande affluence. « Les cérémonies peuvent s’étaler de 7h30 à 17h, et lorsqu’il y a une veillée en soirée, pas question pour nous de quitter le bureau. Nous enchainons avec les programmes, parfois jusqu’à 22h », souligne Adolphe, d’un ton passionné.

 Adolphe Yao

Il aime son métier et ne se plaint pas de rester souvent tard au bureau. « Le plus difficile à gérer, ce sont les hommes, surtout quand les problèmes de famille se transposent à IVOSEP. Notre rôle est de chercher à calmer le jeu, tout en interpellant le chef de la famille pour que la tension baisse », rapporte-t-il.

Adolphe a beau travailler à IVOSEP depuis 21 années, il lui est difficile de ne pas écraser une larme face à la douleur de certaines familles endeuillées. « Surtout lorsque les défunts sont de petits enfants, cela suscite en moi beaucoup d’émotion que je ne laisse pas transparaitre devant les familles. Mais lorsque je suis seul, à l’abri des regards, il m’arrive de pleurer...en secret », révèle-t-il.

Ses collègues ne tarissent pas d’éloges le concernant. « Adolphe, c’est un homme assidu dans son travail, prompt dans l’exercice de ses fonctions. Il est autoritaire et maitrise ses équipes », souligne son adjoint direct, Yannick Alex Banouakon, chargé des cérémonies à la salle A et au Préau. « Il hausse le ton lorsque le travail n’est pas bien fait. Il maitrise son travail », renchérit le suppléant Adou Kouamé. Quant au Maitre de cérémonie en charge de la Salle B, Dosso Aboubakar, il qualifie son supérieur Adolphe Yao de bosseur acharné et affirme tirer de lui son inspiration. « J’ai beaucoup d’admiration pour lui. J’ai été à son école et c’est grâce à lui que je suis devenu MC », dit-il avec fierté.

Adolphe Yao Kouadjo se dit très épanoui dans son travail à IVOSEP. « Une personne épanouie professionnellement produit d’excellents résultats », conclut-il, avec un petit sourire, avant de tourner son regard pour se concentrer sur son ordinateur, et pour cause : le Chef de l’Etat ivoirien doit participer à une cérémonie de levée de corps à IVOSEP le lendemain. Adolphe doit passer au peigne fin tous les détails.